Les chiffres du PMI font chuter l’euro

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25 novembre 2024

Written by
Enrique Diaz-Alvarez

Chief Risk Officer

L’effet “Trump” sur les marchés a marqué une pause la semaine dernière. Des investisseurs à la recherche de bonnes affaires sont apparus pour acheter certains actifs en difficulté, notamment les obligations du Trésor et certaines devises des marchés émergents qui avaient souffert d’une vente continue après les élections. La nomination de Scott Bessent en tant que secrétaire au Trésor, un « faucon budgétaire » peu enclin aux déficits et critique de la politique monétaire jugée trop laxiste de la Fed, soulève des questions quant à l’impact inflationniste que pourrait avoir un second mandat de Trump. Par ailleurs, l’attention s’est recentrée sur l’euro, qui a été pénalisé par des chiffres PMI décevants en novembre, terminant la semaine en dernière position parmi les principales devises mondiales.

L
a nomination de Bessent met en évidence la grande incertitude qui entoure les politiques économiques susceptibles d’émerger suite à la victoire républicaine, que ce soit en matière de tarifs, de politique budgétaires ou monétaires. Cette incertitude semble avoir temporairement freiné la montée spectaculaire du dollar. Nous entamons désormais la très courte semaine de trading de Thanksgiving, avec relativement peu de nouvelles provenant des grandes économies, à l’exception du rapport flash sur l’inflation de novembre dans la zone euro, prévu pour vendredi. Une surprise à la hausse dans ce rapport pourrait raviver les craintes de stagflation dans la zone euro, ce qui serait assez délicat pour la BCE. En dehors de cela, une attention accrue sera portée aux déclarations de la personne désignée par Trump au Trésor, ainsi qu’aux possibilités de politiques tarifaires ou budgétaires.

Les principales devises en détail

 

EUR

Les chiffres PMI décevants publiés la semaine dernière ont relancé les spéculations selon lesquelles la BCE pourrait décider d’une réduction massive de 50 points de base lors de sa réunion de décembre. Un tel résultat est déjà anticipé par les marchés des taux d’intérêt, qui évaluent à 50 % cette probabilité, prévoyant au total 5 réductions de 25 points de base réparties sur les trois prochaines réunions. Cette actualité a fait chuter l’euro à des niveaux qu’il n’avait pas connus depuis la course vers la parité en 2022, bien qu’il ait légèrement rebondi depuis l’annonce de la nomination orthodoxe de Trump au poste clé de secrétaire au Trésor. Cette semaine, les chiffres de l’inflation seront les seules données réelles à jour que nous obtiendrons pendant un certain temps. Les salaires dans la zone euro au troisième trimestre ont augmenté plus rapidement que prévu, ce qui laisse la porte ouverte à une éventuelle surprise à la hausse en matière d’inflation, un scénario que la BCE aimerait éviter en période de faiblesse économique.

USD

Le rallye du dollar a considérablement ralenti la semaine dernière, malgré la baisse temporaire de l’euro sous le seuil de 1,04. Les taux semblent avoir atteint un pic pour le moment, en raison de la nomination « faucon » de Trump au poste de secrétaire au Trésor et du fait que le taux à 10 ans est passé de 3,6% à presque 4,5% en seulement deux mois. Avec une réduction en décembre désormais considérée comme incertaine et le taux terminal de la Fed s’approchant de 4%, nous pensons qu’il sera difficile pour la stratégie Trump de réaliser des avancées supplémentaires à court terme sans nouvelles concernant les politiques tarifaires ou budgétaires, que nous n’attendons pas avant 2025.

GBP

Les indices PMI de l’activité commerciale se sont révélés plus faibles que prévu, ce qui reflète une économie britannique presque stagnante en novembre. Cela a confirmé le scepticisme des entreprises à l’égard du budget du Travail, bien qu’il soit possible que, comme en Europe, la victoire de Trump aux élections américaines ait eu un impact, probablement temporaire, sur la confiance des entreprises. Nous restons relativement optimistes quant à la livre sterling, notamment en comparaison avec les autres devises européennes. En outre, le fait que le Royaume-Uni connaisse un déficit commercial avec les États-Unis devrait  le protéger quelque peu des effets des futurs tarifs douaniers.

 

 

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